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6 types de papier, 6 découvertes - Le papier recyclé

papier-recycle-jaune-citron.gifPrisé et encouragé, le papier recyclé est un papier contenant au moins 50% de fibres recyclées, issues de vieux papiers imprimés.

Aujourd'hui, 100 % des journaux sont en fibres recyclées, 80 % des emballages, 50 % des papiers d'hygiène et seulement 13 % des papiers d'impression et d'écriture. La marge de progression est donc encore grande…

Néanmoins, on ne pourra pas se passer totalement de papier vierge, car une même fibre ne peut être réutilisée que jusqu'à 5 fois – ce qui n'est déjà pas si mal ! Le conseil de WWF est le suivant : utiliser du papier recyclé au moins quatre fois sur cinq.

 

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Petite histoire de la fabrication du papier recyclé

Le papier recyclé n'est pas si jeune ! Au Japon, le Kamiya-gami était déjà fabriqué au XIe siècle à partir de vieux papiers.

Le Danois George Illy aurait été le premier, en 1695, à recycler du papier après désencrage, en utilisant la technique du lavage. Le premier brevet pour ce procédé est déposé en 1800 par l'Anglais Matthias Koops, et au XXe siècle, le désencrage par lavage est la technique la plus utilisée aux Etats-Unis. Lors de la phase de désintégration, le papier est détaché, avec ajout de soude si l'encre n'est pas soluble dans l'eau et parfois d'agents de blanchiment. La pâte obtenue est une nouvelle fois rincée à l'eau sur une toile, qui retient les fibres désencrées. Cette méthode très efficace présente l'inconvénient de consommer beaucoup d'eau.

papier-recycle-rouge.gifAprès la Seconde Guerre mondiale, c'est la technique de désencrage par flottation qui est privilégiée en Europe. Préconisée dès 1925 par Berl et Pfammuller, elle est utilisée pour la première fois de manière industrielle par l'Américain J.W. Jelks en 1950. Elle a l'avantage de consommer moins d'eau, mais se révèle moins efficace pour désencrer le papier.

De nos jours, les industriels mixent les deux procédés. Si le processus de fabrication reste consommateur d'énergie et d'eau, il minimise tout de même l'impact sur l'environnement.

  • Etape 1 : les papiers sont broyés et mélangés à l'eau, les contaminants (plastiques, agrafes, sables, colle, etc.) sont extraits à l'aide de tamis et d'un épurateur.
  • papier-recycle-marron-choco.gifEtape 2 : le désencrage commence par le procédé physico-chimique de flottaison et se termine par l'essorage/lavage.
  • Etape 3 : le papier est blanchi avec de l'eau oxygénée, la finition est effectuée grâce à des adjuvants : carbonate de calcium, kaolin ou talc.

Malheureusement, tous les papiers ne se recyclent pas aussi facilement :

  • les plus simples à recycler sont les revues, les magazines, journaux, catalogues et prospectus, les enveloppes, le papier de bureau, de cahiers et de blocs-notes.
  • le traitement des enveloppes à fenêtre, étiquettes autocollantes, chemises colorées, du papier calque et du papier paraffiné nécessite des technologies plus avancées, avec un impact environnemental plus fort.
  • papier-recycle-vert-mousse.gifEnfin, les mouchoirs en papier, les couches, la vaisselle jetable, les lingettes, le papier alimentaire, certains papiers plastifiés et tous les papiers souillés ne sont pas valorisables.
  • Les emballages, quant à eux, sont dédiés à la fabrication du carton recyclé.

Pour reconnaître le papier recyclé, suivez les labels : Ange Bleu (papier 100% recyclé et production propre), APUR (garantit le taux de fibres de récupération) et NAPM (indique la proportion de fibres cellulosiques de récupération utilisées).

 

Y avait-il plus belle manière de clore notre série sur les différents types de papier, justement lors de la semaine du développement durable ?

 

Cécile d’Orthozen


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