C’est le temps des vœux ! Et selon la tradition, nous allons tous envoyer nos cartes de vœux, que nous aurons peut-être fabriquées nous-mêmes avec le papier et toutes les fournitures de loisirs créatifs commandées chez Mille et Une Feuilles. Mais connaissez-vous l’origine de ces cartes de vœux ?
Une coutume née en Extrême-Orient
Il y a fort longtemps, les asiatiques envoyaient en début d’année des « cartes de visite » aux personnes côtoyées pendant l’année écoulée. Il s’agissait de grandes feuilles de papier de riz écrites avec différentes nuances de couleurs pour mentionner le nom, le prénom et la qualité de l’expéditeur. La dimension de la feuille variait selon l’importance du destinataire, et pour un Mandarin, la carte de vœux pouvait être aussi grande qu’un devant de cheminée !
A Stuttgart, un rassemblement étonnant pour la remise des cartes de visite
Autrefois, le premier jour de l’année avait lieu une « foire » aux cartes de visite sur la place publique, à laquelle participaient les domestiques des grandes maisons et les commissionnaires. Installé en hauteur, un annonceur criait les adresses et toutes les cartes de visite correspondantes étaient déposées dans un panier prévu pour l’occasion. Le représentant du destinataire n’avait, alors, plus qu’à emporter le contenu du panier.
Et en France ?
Dans les quinze jours suivant le nouvel An, il était coutume de rendre visite à ses proches et à ses relations professionnelles, mais aussi à des pauvres ou des malades afin d’égayer des journées froides et difficiles. Cet usage devenant trop contraignant, on commença à le remplacer par des passages « éclairs », avec remise au concierge d’une carte de visite portant les vœux. Parallèlement, une coutume du XVe siècle avait cours : l’envoi de lettres à l’occasion de la nouvelle année, qui permettait de reprendre contact lors de la nouvelle année.
La carte de vœux telle que nous la connaissons aujourd’hui (bien souvent une carte double illustrée portant des vœux imprimés) est la synthèse de ces deux pratiques anciennes. En 1840, alors que le premier timbre postal est lancé en Angleterre, les premières enveloppes ornées de motifs de Noël furent également éditées. En 1843, c’est John Calcott Horsley qui adressa la première carte de vœux à Sir Henry Cole. Ensuite, l’envoi de cartes de Noël se popularisa grâce à la lithographie qui permettait de reproduire des cartes ornées de gui, de houx, de scènes de nativité ou de paysages enneigés.
Dans les années 1930, avec l’arrivée des cartes de vœux du commerce, la coutume se perdit d’utiliser des cartes de visite ou du papier à lettre. Aujourd’hui, avec l’engouement pour les loisirs créatifs, certains tiennent à créer eux-mêmes des cartes de vœux personnalisées. Un grand choix de papiers créatifs tels que le papier calque de couleur ou les papiers métallisés, ainsi que la tendance du scrapbooking, permet de laisser libre cours à sa fantaisie, sa créativité, tout en offrant une attention particulière au destinataire.
Meilleurs voeux à tous, une excelllente année 2010 !
Cécile d’Orthozen