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C’est la rentrée des Beaux-arts, découvrez les secrets de la fabrication du papier Beaux-arts

arche.jpgAlors que vous reprenez le chemin des cours et des ateliers de Beaux-arts, vous allez choisir avec le plus grand soin vos feuilles de dessin et vos blocs à croquis… Passionné(e) d’aquarelle, de peinture à l’huile ou acrylique, de dessin, vous imaginez déjà votre pinceau, vos crayons, votre fusain caresser le papier… Mais connaissez-vous la technique de fabrication de ces feuilles, sur lesquelles vous allez laisser libre cours à vos talents artistiques ?

Le processus de fabrication du papier se base encore aujourd’hui sur des méthodes traditionnelles. Le choix et l’origine de la matière première, le linter (ou coton) récolté sur les fleurs les plus jeunes, est primordial pour la qualité finale du papier.

 

Première étape de la fabrication du papier Beaux-arts : le pulpage

Les linters, arrivés sous forme de feuilles appelées « chiffons », sont mélangés dans le pulpeur (un gros mixeur) avec beaucoup d’eau (qui doit être très pure) et du carbonate de calcium. Les fibres du mélange sont ensuite éclatées en fibrilles afin de se croiser plus facilement et de donner une meilleure résistance à la feuille. La pâte ainsi obtenue est transvasée dans un cuvier où elle est battue par deux hélices qui filtrent et éliminent les particules lourdes.

 

Deuxième étape de la fabrication du papier Beaux-arts : la machine à forme ronde

Les feuilles se forment sur d’immenses rouleaux entraînés par de grandes courroies. Une fine toile de cuivre recouvre ces cylindres imposants, sur laquelle est cousu le filigrane. Par-dessus les feuilles, un feutre est tendu pour décoller le papier et absorber l’humidité. C’est ce feutre qui donne son grain à la feuille. La machine produit ainsi une bobine de papier, dont le grammage dépend de la vitesse de rotation de la machine et de la concentration de la pâte dans la cuve.

 

Troisième étape de la fabrication du papier Beaux-arts : le gélatinage (ou encollage)

Dans une cuve appelée gélatineuse, la bande de papier est imprégnée de gélatine naturelle. Cette étape, utile pour le papier aquarelle, permet d’éviter l’effet buvard et empêche le papier de pelucher lors du gommage ou du grattage.

 

Quatrième étape de la fabrication du papier Beaux-arts : le séchage

Le papier est suspendu en accordéon sur des festons. Trop lourds pour être ainsi suspendus, les papiers à fort grammage sont quant à eux coupés en feuilles, qui passent au séchoir avant d’être étendues pendant 24 heures avec des pinces à linge en bois.

 

Dernière étape de la fabrication du papier Beaux-arts : la déchireuse

Cette étape finale est réalisée à la main par des opératrices qui déchirent les feuilles et contrôlent la qualité du papier. Pour obtenir des blocs de feuilles, elles passent de la colle sur la tranche.

 

Et voilà de jolies feuilles Beaux-arts, à vous de jouer les artistes !

 

Cécile d’Orthozen
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