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L’art du papier dans le cinéma

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Après les bijoux publicitaires façonnés grâce au papier, voici maintenant des créations cinématographiques épatantes, réalisées elles aussi avec du papier. Que de patience, de minutie et d’inventivité. Encore une fois, nous sommes subjugués !

Place au rêve…

 

Lotte Reiniger, à l’origine du papier découpé dans l’animation

Son grand chef-d’œuvre, Les Aventures du Prince Ahmed, est le plus ancien long métrage d’animation conservé. En utilisant la technique du papier découpé - ou « cut-out », la réalisatrice allemande a créé une animation de silhouettes et d’ombres chinoises, véritable prouesse technique pour l’époque. Trois ans lui furent nécessaires, de 1923 à 1926, pour réaliser ce film de 65 minutes et de 100 000 images.

Les personnages aux membres articulés grâce à des attaches parisiennes, furent animés image par image. La caméra était disposée verticalement, au-dessus d’une table comportant un large trou recouvert d’une vitre, puis d’un papier transparent sur lequel étaient disposées les marionnettes de papier. C’est ce système rudimentaire qui inspirera plus tard Disney, à qui l’on attribue (à tort) l’invention de la caméra multiplan … alors qu’il en a simplement perfectionné la technique.

Des réalisations de Lotte Reiniger se dégagent une grande poésie, une finesse du mouvement et une fluidité incroyable, au regard des moyens employés. Un vrai travail d’orfèvre ! Rendu de nos jours bien plus facile grâce au numérique…

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Les 3 Inventeurs de Michel Ocelot

Dans ce court métrage d’animation de 13 minutes réalisé en 1979, le réalisateur rend hommage aux chercheurs et inventeurs qui furent maltraités et parfois tués. Tels Lavoisier, guillotiné après que le juge ait déclaré : "La République n'a pas besoin de savants" ou Thimonnier, inventeur de la machine à coudre, et Jacquard, inventeur du métier éponyme, dont les machines furent détruites par des ouvriers.

Avec Les 3 Inventeurs, Michel Ocelot a voulu répondre aux détraqueurs de son animation précédente et montrer que la technique du papier découpé n’est pas une technique d’amateur, mais bien de professionnel. Et voilà de quoi le film se compose : de papier blanc, de napperons en papier, de coups de ciseaux, de fil et de ruban adhésif. Il nécessita 5 mois d’exécution, puis 3 mois de tournage - dans une maison perdue dans les Cévennes. Même le bruitage a été fait avec du papier, sauf le son de la clochette.

« J’ai imaginé "Les 3 Inventeurs" comme mon chef d’œuvre, mais chef d’œuvre au sens d’ouvrier-compagnon. Un objet exceptionnel qui prouve sa maîtrise, qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie et qu’on met ensuite dans une vitrine », explique le créateur de Kirikou sur son site internet (www.michelocelot.fr). « J’ai franchement fait tout le film au papier, et en papier blanc et éclairé de côté pour que l’on voit bien que c’était du papier à découper et en jouant sur le fait que c’était la matière papier, en la découpant, pliant, détruisant. Ce film c’était moi, j’ai tout dessiné, et tout fait. Je travaillais du lever au coucher, j'accomplissais quelque chose, j'étais heureux ».

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Actuellement au cinéma : Kubo et l’Armure Magique

Cette aventure fantasy récemment sortie sur grand écran, fut réalisée en grande partie grâce à la technique du stop-motion : une animation image par image d’objets physiques. L’animation en volume se mêle aux images de synthèse avec une même impression de réalité, comme au moment où les origamis prennent vie, ou quand, à l’aide de l’instrument à corde de sa mère, un instrument magique, le petit héros plie et déplie des feuilles de papier qui se mettent à bouger, matérialisant un guerrier, un monstre ou une princesse…

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Une sortie ciné, ça vous dit ?

 

Cécile Douay
Rédaction web

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Art thérapie : Jeannette Leray et le charme du kirigami

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Mille et Une Feuilles - Bonjour Jeannette. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, votre parcours ?

Jeannette Leray - Bonjour, j'ai 61 ans, en retraite depuis quelques mois. Auparavant, j 'étais infirmière dans le service de pédiatrie de l'hôpital Saint Camille à Bry-sur-Marne.

Mes loisirs préférés ont toujours été des activités manuelles, que je partage avec mes 4 enfants : le dessin, la peinture, le canevas, le tricot, la peinture sur soie ...

Je profite maintenant de mon temps libre en m'occupant de mes petits-enfants et de ma passion : le kirigami, que j'ai découvert au Salon des Artistes organisé sur mon lieu de travail en octobre 2012. Je ne pouvais pas rester ignorante de cet art, alors je me suis équipée de manuels d'apprentissage et une collègue m'a appris les bases du découpage.

 

Mille et Une Feuilles - Expliquez-nous en quoi consiste le kirigami.

Jeannette Leray - Au Japon, le terme de kirigami désigne l'art du découpage du papier. Kiri vient de Kiru : couper et Gami : papier. Aujourd'hui, le terme de kirigami est communément associé à l'art du papier découpé et plié dont le pop-up est le dérivé. Il se pratique à l’aide d’un scalpel.

 

Mille et Une Feuilles - Pratiquez-vous le kirigami seule ou en groupe ? Proposez-vous des ateliers, des tutos ?

Jeannette Leray - Je  pratique souvent seule le kirigami, parfois avec mes petits-enfants. J'utilise alors des petits ciseaux pointus, leur âge ne permettant pas l'utilisation du scalpel.

Aujourd’hui, je souhaite faire découvrir à tous l'univers enchanteur du découpage ! J'aimerais organiser des ateliers pour transmettre mon savoir et aussi travailler en groupe. Les réseaux sociaux permettent de nombreux échanges, le partage de tutos et de nombreux conseils.

 

Mille et Une Feuilles - Le kirigami est parfois utilisé comme support d’art-thérapie. Selon vous, comment cette activité créative peut-elle aider les gens à aller mieux, à se recentrer ?

Jeannette Leray - Le kirigami, comme toute autre activité créative, peut être utilisé pour mieux se connaître, maîtriser l'angoisse, surmonter les douleurs morales ou physiques. L'apprentissage et la création laissent place à l'imagination, à la libre expression. Cela aide l’enfant à prendre confiance en lui, à grandir. Il développe son esprit créatif et inventif.

 

Mille et Une Feuilles - Utilisez-vous le papier pour d’autres types de créations ?

Jeannette Leray - J'utilise le papier pour faire des mobiles, des boîtes de dragées, des faire-parts, des cartes de vœux, de la décoration de table, des photophores et des maquettes.

 

kirigami-carte-pop-upMille et Une Feuilles - Terminons par un petit tour sur la boutique de Mille et Une Feuilles. Dans la rubrique « papiers de création », quels papiers choisiriez-vous pour la pratique du kirigami ?

Jeannette Leray - Pendant la période d'apprentissage, il faut utiliser du papier 90 gr. Dès que l'on maîtrise la découpe au scalpel, on utilise un grammage supérieur de 160 ou 170 gr pour la bonne tenue du kirigami. On peut choisir indifféremment du papier blanc, noir ou de couleur.

Pour la couverture des cartes, il faut laisser libre cours à son imagination, que ce soit pour la couleur ou la qualité du papier. On peut alors opter pour du papier Vergé, métallisé, pailleté, parchemin ou du papier matière.

Enfin, j'utilise aussi le papier calque pour reporter les tutos.

 

Merci Jeannette !

 

Cécile Douay

Rédactrice web

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