C'est déjà la fin de notre série sur l'organisation des anniversaires d'enfant… Les plus âgés ferment la marche : voici nos conseils pour l'anniversaire d'un enfant entre 9 et 11 ans !
A partir de 9 ans, oubliez les goûters d'après-midi, pensez plutôt soirée pyjama ou pizza et aux "boums" de fin d'après-midi ! Nous vous proposons 3 thèmes de soirée d'anniversaire.
Soirée pyjama très girly
Chacune apporte brosse à dents et sac de couchage et enfile son pyjama. Toutes s'installent dans la chambre ou dans le salon, lancement de la playlist des tubes du moment et c'est parti pour une soirée 100% "rose" ! Confidences et activités de fille au programme… il ne s'agit donc pas d'inviter toute la classe, mais seulement ses copines les plus proches. Maximum 10 invitées, qui pourront aussi apporter CD et DVD, maquillage et déguisements, des magazines pour faire les tests.
Prévoyez des choses sympa à manger…
Pour le dîner, pique-nique ou plateau télé : des chips, des pizzas, des pop-corn, des bonbons, des sodas et des milk-shakes. Pour le dessert : glaces et fondue au chocolat !
Pour le petit-déjeuner : de la brioche, des viennoiseries, du Nutella et des jus de fruits !
Pour les activités, un atelier maquillage, un concours de grimaces ou un karaoké ravira toutes les minettes. Il est également possible de prévoir des activités de loisirs créatifs :
Le poster façon scrapbooking : les filles se prennent en photo, les impriment et chacune confectionne son poster souvenir de la soirée. Prévoyez pour cela de grandes feuilles cartonnées ou du carton plume, des embellissements, des perforeuses et tampons créatifs, des papiers scrap colorés. Elles vont adorer !
Le catalogue de mode : ensemble, avec leurs talents respectifs, les filles créent leur propre collection ! Les premières imaginent des tenues à l'aide de draps, de déguisements, de vêtements et d'accessoires. Les "mannequins" essayent, posent et défilent. Et celles qui savent dessiner croquent les modèles sur des blocs de croquis. Plaisir fou garanti !
Soirée tours de magie pour les p'tits gars
Sur l'invitation, proposez aux copains invités de venir déguisés en magicien et de préparer chacun 1 ou 2 tours de magie.
Pour le repas, choisissez des choses faciles à grignoter. Préparez aussi :
un gâteau d'anniversaire en forme de chapeau rond ou pointu, nappé de chocolat et décoré d'un lapin, de cartes à jouer, d'une baguette magique…
des boissons en petites bouteilles ou en briquettes, sur lesquelles vous aurez collé, avec l'aide de votre enfant, des étiquettes "potion magique".
Pour les activités : création d'une chorégraphie sur "la salsa du démon"et visionnage du dernier Harry Potter pourront être précédés d'un grand tournoi de magie ! Sur le site "organiser un anniversaire", vous trouverez plusieurs idées de tours de magie. En voici deux, très faciles à mettre en oeuvre :
Le doigt magique : mettez du poivre à flotter dans un verre d'eau. Il collera aux doigts des autres enfants, mais pas au vôtre. Comme par magie ?! Eh non, seulement grâce au produit à vaisselle que vous aurez mis en cachette au bout de votre doigt !
Le bonhomme qui ne se découpe pas : munissez-vous d'un crayon, d'une feuille de papier de couleur, d'une enveloppe et de ciseaux, puis suivez le tutoriel sur le site about.com. Les explications sont en anglais, mais les images sont suffisantes pour bien préparer votre tour !
Pour les filles et les garçons, une soirée casino
Une soirée 100% jeux s'annonce, avec un peu de préparation à prévoir en amont.
Pour l'invitation, voici un modèle "Las Vegas à télécharger"
Pour la déco, reconstituez chez vous un vrai casino ! Dressez 3 tables de jeux (par exemple roulette, poker et jeux de dés), recouvertes de nappes vertes et blanches. Décorez les murs de cœurs, de trèfles, de carreaux et de piques découpés dans du papier rouge et noir. Lumière tamisée avec des petites lampes posées sur les tables ou des spots rouge et vert.
Pour le repas, préparez un buffet salé/sucré composé de mini sandwichs et mini brochettes, de quelques biscuits apéro et corbeilles de bonbons. Sans oublier le cocktail Black Jack : ¾ de limonade et ¼ de sirop de fraise, surmonté d'un chamallow planté dans une paille…
Pour les activités, après avoir fait tourner les enfants aux 3 tables de jeux, proposez-leur deux petits tournois :
Le château de cartes : seul ou en équipe, construire la plus haute tour de cartes.
Noir ou rouge ? Découpez en deux une feuille blanche A4 épaisse. Sur un morceau, dessinez un cœur rouge et sur l'autre un trèfle noir. Posez les deux petites feuilles sur la table, face cachée, et demandez aux enfants de parier sur une couleur. Quand les jeux sont faits, laissez un enfant choisir une des petites feuilles. Les enfants qui ont parié sur la bonne couleur gagnent un point, et ainsi de suite jusqu'à 10 points !
Puis tout le monde danse pour clôturer la fête !
Qu'offre-t-on en loisirs créatifs à un enfant de 9/11 ans ?
Voici des idées de cadeau créatif à mettre en réserve en cas d'invitation de dernière minute, ou à offrir à votre enfant. Filles ou garçons, ils apprécieront tous !
Un cahier de dessin Creativ Model
Un cahier d'écriture L'atelier des mots
Un kit créatif : decopatch, Petit Chef, Press Flower, Mail Art
Le tout, disponible dans votre boutique Mille et Une Feuilles !
Au-delà de 11 ans, l'anniversaire se fera... sans les parents ! Nos idées ?
La surprise organisée avec les copains et les parents, avec soirée "improvisée"...
On loue un minivan et tout le monde embarque pour une sortie à la mer ou dans un parc d'attraction, suivie d'une nuit en camping !
Notre préférée : une soirée feu de camp (dans un endroit autorisé) avec papillotes de bananes au chocolat et chamallows grillés !
Bel anniversaire à votre enfant ! N'hésitez pas à consulter nos autres fiches anniversaire selon son âge : 3-5 ans, 5-7 ans, 7-9 ans.
Cécile d'Orthozen
L’industrie papetière, qui vivait son petit bonhomme de chemin depuis 10 à 20 siècles, s’est brutalement emballée dans les années 1950 avec l’utilisation du bois comme composant de la pâte à papier. En soixante ans, la consommation mondiale de papier a décuplé !
Comment utilise-t-on annuellement ces quelques 350 millions de tonnes de papier dans le monde ?
L’usage du papier recouvre quatre domaines d'utilisation : graphique, emballage, hygiène et usages spéciaux.
• L’usage graphique du papier correspond à sa vocation première : écrire, dessiner et par extension imprimer. Une distinction de qualité est faite entre le papier journal, qui se veut mince, opaque et fortement résistant, et les papiers de qualités variées destinés à l’écriture manuelle et à l’impression des livres ou feuille à feuille.
• L’emballage n’est plus seulement la deuxième vie du papier à usage graphique. L’industrie papetière produit du carton plat aux multiples applications (isolant, boîte, tube, présentoir …), des papiers ondulés, vaste gamme permettant la fabrication d'emballages industriels de forte résistance, et des papiers d'emballage souple aux formes et aspects très variés, pouvant être associés à d'autres matériaux (opercules, papier sulfurisé …).
• Les papiers d’hygiène, à usage unique, ont pour fonctions essentielles d’essuyer, d’absorber et de protéger. Il s’agit d’ouate de cellulose ou de papier crêpé.
• Les papiers dits spéciaux recouvrent les domaines fiduciaire (billets, identité …), graphique (transferts) et d'autres encore (abrasifs, filtres …) faisant appel dans leur fabrication à des techniques avancées.
Cet élargissement de l’utilisation du papier, devenu matière d’une foule d’objets jetables de la vie courante, ajouté à la boulimie papetière de l’ère informatique (pourtant censée conduire au « zéro papier »), crée une inquiétude pour l’équilibre écologique de notre planète. Une inquiétude à relativiser d'ailleurs, comme nous le savons avec les fausses idées d'une industrie polluante et l'arrivée de nombreuses solutions de papiers écolos …
Cécile d’Orthozen
Le papier. Il fait tellement partie de nos vies qu’on en oublie presque qu’il n’a pas toujours existé.
Jadis rare et respecté, le papier eut pour vocation première le support de l’écriture. Plus transportable que le marbre, il permit de communiquer de façon plus futile et pas uniquement pour la postérité. D’acte notarié en lettre d’amour, le papier fut rapidement aussi indispensable qu’incontournable. Et copieusement recyclé ! Pas au sens actuel bien sûr. Mais une feuille de papier quittait rarement son rôle premier de support de l’écrit pour aller au feu. Elle entamait aussitôt une deuxième vie comme emballage ou isolant.
L’invention du papier n’est certainement pas l’apanage d’un seul peuple, chacun dans son évolution ayant trouvé sa propre réponse. L’Histoire cependant désigne la Chine. En 105 de notre ère, les Chinois codifièrent l’art de fabriquer du papier qu’ils pratiquaient depuis trois siècles avec des fibres de lin, de bambou, des écorces de mûrier… Dès lors produit en masse, le papier devint le support ordinaire de l'écriture et du fameux origami.
En 751, les Arabes, victorieux des Chinois à Talas font une prise de guerre technologique : le secret de la fabrication du papier en Chine. Mêlant ces recettes à leurs propres méthodes, enrichissant la préparation de chiffons, ils créent une technique de fabrication du papier qu’ils diffusent autour de la Méditerranée au fil de leur conquête de l’Occident. Même le papyrus d’Égypte sera supplanté par le papier vers le 10ème siècle.
En France, l’avènement de l’imprimerie (créée en 1440 par Gutenberg) dynamise la fabrication papetière pourtant présente depuis le 10ème siècle. En attendant la révolution industrielle et l’électricité, le papier est produit au bord des rivières. Le courant de l’eau entraîne l’axe des maillets cloutés qui hachent les chiffons et toute l’eau nécessaire à la composition de la pâte est à portée de main !
Le processus de fabrication du papier est aussi simple qu’intemporel : la matière première, fibreuse (chanvre, tissu, …) doit être désintégrée dans de l’eau. Les fibres individuelles obtenues sont en suspension dans l’eau, ce qui forme une épaisseur feutrée : du papier à 99,5% d’humidité. Il n’y a plus qu’à égoutter et sécher !
Principe simple, mais le tour de main n’est pas si évident ! Ainsi, la pâte à papier très diluée doit être déposée en jet bien uniforme sur la toile où elle commencera à s’égoutter. La feuille passe alors dans des caisses successives où l’eau excédentaire est aspirée. Si, entre deux caisses, la feuille encore humide passe sur un cylindre porteur d’un motif en relief, elle s’imprègne de ce motif qui restera visible par transparence lorsqu’elle sera sèche : c’est le filigrane. La feuille est encore pressée jusqu’à devenir plus fine, plus solide, moins humide et pouvoir quitter son support pour aller sécher dans un grenier. La vitesse de séchage est aléatoire mais déterminante (trop lente : papier moisi, trop rapide : papier cassant).
La mécanisation, avec notamment la machine à papier continu créée par Louis Nicolas Robert en 1798 et les cylindres chauffants pour le séchage, a permis d’accroître considérablement la quantité et la régularité de papier produit. Quant à la pâte, la chimie s’en mêle bien un peu en proposant divers adjuvants, mais la base reste constante : fibres et cellulose.
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, même produit industriellement, le papier gardera son caractère noble et son usage modéré.
Rendez-vous très prochainement pour la suite de notre saga consacrée au papier !
Cécile d’Orthozen