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Le papier, 1ère idée fausse : l’industrie du papier a un impact négatif sur l’environnement

Chez Mille et Une Feuilles, nous avons décidé de tordre le cou aux idées reçues sur ce matériau dont vous et nous sommes passionnés : le papier. La principale idée fausse qui circule est que l’industrie papetière ne se soucie guère de l’environnement… Qu’en est-il réellement ?  

Contrairement à l’image qui lui colle à la peau, l’industrie du papier a beaucoup progressé depuis une dizaine d’années, tant sur le sujet du traitement des déchets que sur celui des matières premières. En effet, les dépenses de recherche et de développement réalisées dans l’industrie papetière française ont permis aux entreprises de s’inscrire dans la trajectoire d’un développement durable, grâce à des améliorations produits, une meilleure maîtrise des process, des économies d’énergie et des réductions de l’impact sur l’environnement.  

Pour cela, les papetiers s’appuient sur les travaux d’équipes de chercheurs dont les laboratoires sont souvent installés sur site. Certaines sociétés papetières disposent également de centres de recherche spécialisés dont plusieurs sont certifiés ISO 9001.  

 

Recyclage et gestion des déchets

60 % des matières premières utilisées pour la fabrication des papiers et cartons proviennent du recyclage. En France, 73 usines papetières (sur un total de 106) recyclent des papiers et cartons récupérés (PCR), et 44 d’entre elles fabriquent des papiers et des cartons exclusivement par recyclage.

L’industrie papetière participe significativement à la gestion des déchets. Les PCR sont autant de matières qui ne doivent pas être incinérées ou enfouies, allégeant de ce fait la charge des collectivités. La matière achetée est ainsi valorisée dans sa propre filière.

 

Réduction des émissions de CO2 et des rejets

Autre changement, allant dans le sens d’un développement durable, opéré au sein des industries papetières : le remplacement de 40% des énergies fossiles utilisées dans le processus par de la biomasse. Cela a pour conséquence directe de réduire les émissions de CO2 du secteur. De même, sur la dernière vingtaine d’années, les papetiers ont réduit de 80% leurs rejets dans l’eau.  

 

Conservation des forêts

Enfin, le papier français ne contribue pas à la déforestation, il permet au contraire de renforcer la vitalité et le développement des forêts. L'émission de carbone atmosphérique liée à la respiration des végétaux et à la décomposition des parties mortes permet aux forêts en croissance de constituer des « puits » de carbone. Et pour qu’une forêt conserve son rôle de puits, il faut éviter qu’elle ne vieillisse de manière excessive.

La récolte des bois sur une forêt (suivi de la plantation d'arbres nouveaux ou d'une régénération naturelle à partir des arbres conservés) permet d’éviter son vieillissement. L’industrie papetière, qui utilise 97% de rondins français (les 3% restants proviennent des pays de l’Union Européenne), contribue à dynamiser le puits forestier français. En utilisant des sous-produits de la gestion forestière (bois d'éclaircie, houppiers) et des industries du bois (déchets de scieries…), l’industrie papetière valorise plus de 6 millions de m3 de bois, soit environ 20% de la récolte commercialisée en France.

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Cécile d’Orthozen

Rédaction web et création de contenus

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