La tradition du faire part de mariage, ici et ailleurs

La tradition du faire part de mariage, ici et ailleurs

Partout dans le monde, qu’il soit ou non empreint de religion, le mariage est un évènement capital entouré de rites et traditions plus ou moins ancestraux.

Quel que soit le pays où l’on se marie, la nationalité ou la confession des futurs époux, l’annonce est incontournable et le principe du faire-part assez universellement utilisé. Dans certains pays comme l’Inde ou la Chine, les mariages étant arrangés de longue date entre les familles, il s’agit plus exactement d’invitations. 

 

La décoration varie selon les pays et les religions.

Ainsi, on peut trouver des faire-part de mariage spécifiques pour les juifs, les musulmans, les amish (chez qui la particularité est de les remettre en mains propres), etc.

Les faire-part de mariage irlandais sont traditionnellement décorés de harpes, croix celtiques, cygnes, et la police de caractères dérivée du livre de Kells. En Chine, les invitations de mariage sont de couleur rouge et décorées de motifs dorés, pour symboliser l’amour et la joie. Les motifs courants sont "Double Bonheur", une paire de dragons, de phœnix ou encore… de poulets. En Inde, c’est Lord Ganesh qui apparaît sur les cartons, signifiant une bénédiction de Dieu.

Mais partout également, le faire part permet de véhiculer des informations pratiques. Ainsi, en Angleterre, les mariés joignent le numéro de la liste de mariage. Au Japon, comme on se doit de répondre immédiatement à une invitation de mariage en offrant de l’argent, certains faire-part mentionnent un montant…

 

Et la tradition française ?

Dans la tradition la plus pure, le faire-part de mariage est composé sur deux feuillets (15x20 cm) en vélin d’Arches, éventuellement filigrané, de couleur ivoire et en lettres anglaises noires. Chaque feuillet concerne l’un des époux : le mariage est annoncé par ses parents et grands-parents encore en vie, en précisant pour chacun adresse et distinctions honorifiques. Le bas du feuillet contient toutes les indications relatives à la cérémonie (lieu, date et heure, tenue exigée…). Il ne s’agit que d’une information, voire d’une suggestion « d’assister ou de s’unir en intention » à la célébration religieuse.

Si invitation il y a, elle figure sur un carton séparé, rédigé dans un style identique. C’est alors "Madame", la maîtresse de maison de la famille qui finance la réception, qui convie en précisant le lieu et l’heure. Les lettres R.S.V.P suivies d’une date signifient « Répondez s’il vous plait avant cette date » et il est très discourtois de ne pas répondre, même et surtout si on décline l’invitation.

Ce type de faire-part peut paraître guindé, mais il est bon de s’en inspirer afin de ne rien oublier et éviter toute impolitesse face aux invités les plus sensibles aux conventions. De nos jours, l’âge et la situation des futurs époux les amènent souvent à annoncer eux-mêmes leur mariage. Dans ce cas, le style choisi pour le décor et le texte du faire-part sera déterminant du ton qu’ils entendent donner à l’évènement lui-même.