Histoire(s) d'arbres pour vos vœux !

Histoire(s) d'arbres pour vos vœux !
Imaginez un arbre. Un arbre aux multiples branches. Mais cet arbre particulier n'a pas de feuilles

Maintenant, pensez à tout ce que vous souhaitez de meilleur, pour vous et vos proches. Chacun de ces vœux, écrivez-les sur de petits papiers. Comme autant de demandes secrètes envoyées à l'univers… Et voilà de jolies feuilles pour notre arbre ! Alors, on les accroche ?!!!

Cet arbre particulier, vous l'avez deviné, c'est un arbre à vœux ! Mais connaissez-vous les origines de cette tradition au succès grandissant chez nous ? Votre papeterie créative vous rapporte ces deux légendes, l'une japonaise, l'autre indienne, chacune tout aussi magiques.

 

Au Japon, une histoire d'amour est à l'origine de l’arbre à vœux.

Tombée amoureuse d'un mortel nommé Hikobushi, la déesse tisserande Orihime décide de quitter le monde des dieux pour l'épouser. Des années plus tard, ramenée par ses parents dans le monde céleste et séparée du monde de son époux par une rivière infranchissable - la Voie Lactée, les amants et leurs deux enfants sombrent dans le chagrin. Pour les apaiser, les Dieux leur permettent alors de se retrouver la septième nuit du septième mois de chaque année.

C'est ainsi que le 7 juillet, les Japonais fêtent Tanabata. Sur de petites feuilles de couleurs appelées tanzaku, chacun inscrit ses vœux puis les attache à des branches de bambou. La légende dit qu'Orihime et Hikoboshi exauceront ces vœux, mais seulement après que l’arbre en bambou ait été jeté dans un fleuve, ou brûlé, vers minuit ou le jour suivant…

 

En Inde, l'arbre Kalpataru exauce les souhaits.

Symbole de vie éternelle pour les hindouistes, lien entre les hommes et les Dieux, cet arbre sacré est ancré aussi bien à la terre par ses racines, qu'au ciel avec ses branches.

La légende est la suivante… Alors que le sage conseillât aux enfants de confier leurs désirs au Kalpataru, ils virent tous leurs vœux réalisés. Mais en même temps, se réalisa leur contraire : avec les bonbons, ils reçurent le mal de ventre, avec les jouets ils obtinrent l’ennui. Devenus adultes, l'arbre leur accorda la richesse demandée, en même temps que la cupidité, le pouvoir en même temps que l'anxiété, la renommée avec la frustration. Une fois vieux et à nouveau rassemblés sous l'arbre, certains demandèrent la mort, et récoltèrent en échange leur renaissance… quelque part dans le cosmos.

Un enfant, observant le résultat de ces vœux, toujours accompagnés de leur contraire et de souffrance, éprouva tant de compassion pour les autres qu'il en oublia de désirer quoi que ce soit. S'étant ainsi coupé de tout attachement, lui seul devint un homme libéré.

S'appuyant sur cette morale, la tradition veut désormais que, tout en confiant ses souhaits à un arbre, on se détache de leur désir en les remettant aux Dieux.

 

En Europe, on raconte que le sapin de Noël était à l’origine, dans les festivités païennes, un arbre à souhaits, détourné ensuite par les chrétiens. A Noël prochain, rien ne vous empêche de vous inspirer du syncrétisme japonais et d’accrocher, à côté des traditionnelles boules dorées, de jolis bouts de papier portant les vœux pour la nouvelle année.